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<ro>Nina dobrev  ▸</ro> Louann Parkinson

Allongée dans son lit d'hôpital, Anna, 25 ans, serrait dans ses bras son  enfant. Son regard brouillé par les larmes, croisa les grands yeux bruns naïf du nourrisson. Son coeur s'emballa. "Louanna, ma petite Lou... " Les yeux d'Andrew Parkinson brillait de fierté. Sa femme posa une main délicate sur son bras. C'était le plus beau jour de sa vie. Maintenant qu'elle tenait sa fille contre elle, la femme ne pouvait pas se résoudre à la quitter. Le bébé qu'elle tenait dans ses bras, c'était moi, dix minutes plus tard, ma sœur, Annabelle... Des jumelles ? Personne ne s'y attendait, même pas les deux parents... Pourtant ils firent avec, encore plus de bonheur, c'est ce qu'ils disaient. 



 J'ai grandi dans un très grand appartement, une énorme suite, avec ascenseur dans le salon et tout, majordome et femmes de ménages. Ma chambre est grande, je l'adore. J'ai un grand velux, juste au dessus de mon lit et tous les soirs j'ai l'impression de m'endormir au milieu des étoiles. Puis y'a aussi les grandes baies vitrées, je vois tout, le ciel, les rues... parfois je m'installe devant les fenêtres et je j'explore tout, pendant des heures, de rue en rue je me perds dans la ville, je découvre, en restant chez moi. 



Mon amour de la glisse, remonte à l'enfance. Vers l'âge de 9-10 où je m'amusais avec les copains à inventer et à reproduire des figures sur mon skate, maman trouvait ça "inconvenable", mais je m'en fichais de ce qui était convenable et ce qui ne l'était pas. J'avais tellement d'amis, trop même. Y'en avait qui m'appréciait que pour mon argent, et d'autres pour ce que j'étais. J'étais passionnée par la photographie et j'adorais parler, c'est pour ça que aujourd'hui j'exerce le métier de photographe et de présentatrice Tv. Après avoir fait des études à Harvard, je suis revenue à Sidney, pour mes amis, ma famille, mon amour secret pour lui.  



Ao' est un de mes meilleurs amis, je le connais depuis toujours, il habite la villa juste en face, de l'autre côté de la rue. Mon balcon donne sur sa chambre. On a tout fait, tout vécu ensemble. Les petites joies comme les galères. A l'adolescence, j'avais pris l'habitude de me faufiler chez lui en douce la nuit. Je passais par mon balcon, oui j'étais au huitième, je me débrouillais et je le rejoignait devant sa fenêtre. On s'allongeait sur son lit, en silence, en discutant à s'en fendre les mâchoire, en se tordant de rire... On était amoureux. J'étais amoureuse, il n'y avait aucune règle sauf une seule, tacite, au lever du soleil il repartait et on redevenait simples amis jusqu'à la nuit suivante. Personne n'en a jamais rien su. Il m'avait dit un peu plutôt qu'il partait, Ojai. "J'peux plus je te dis, allez viens avec moi, viens affronter le monde un peu!" il m'a tendu la main, je ne l'ai pas prise. Je suis restée là, silencieuse, immobile, les yeux rivés au sol. Sa voix s'est brisée, il était là face à moi, debout, l'air à la fois anéanti et déterminé. Je me suis sentie encore plus petite, recroquevillée sur mon canapé. J'ai pas réussi à ouvrir la bouche, totalement incapable d'affronter son regard. Je me suis levée et je l'ai embrassé, passionnément. Je l'ai laissé là, amoureuse, furieuse et dévastée.



 Les années ont passé, et autour de moi c'est comme si rien n'avait changé. J'ai gardé mes amis, ma passion. Grâce aux sacrifices de mes parents, qui ont toujours tout donné pour moi, je n'ai jamais pu me résoudre à l'oublier. D'ailleurs je repense à Aodhàn, je l'aime toujours, mais lui ? Plus un mot, pas une lettre, rien, oubliée ? Peut être ... Mais j'ai décidé de le rejoindre, je tente le tout pour le tout, Ojai, j'arrive...