tes yeux me transpercent, encore. a chaque fois que je pense à toi, à chaque fois que mon esprit divague, imaginant ton corps. je le veux, à nouveau sous mes doigts. tu me rends folle, je serre les draps que j’ai jetés sur mon lit ce matin. mon corps se cambre lorsque je pense à toi. ton prénom, tes yeux, ton visage, tes doigts, tes bras, ton torse, tes jambes. mes mains rêvent de passer à travers tes cheveux, les tirer légèrement alors qu’un râle s’échappe, malgré moi, du fond de mon âme. je suis tienne, depuis toujours. tu es né, j’étais tienne. je suis née, tu étais mien. et t’es où maintenant ? plus dans mes draps en tout cas, connard ! reviens ! mon âme hurle les lettres de ton prénom, celles que tu as chauffé à blanc sur mon corps. je passe mes doigts sur chaque empreinte que tu as laissée sur mon cadavre. je n’ai plus rien, que des souvenirs, notre passé. ton passé, le mien, on s’est entremêlé pour ne former qu’un, l’espace d’un instant, le temps d’oublier ce que c’est que la solitude. reviens ! hurle moi ces insultes que tu aimes tant. frappe-moi, étrangle-moi. fait moi mal, autant que ce que je souffre, maintenant que tu es parti. ca ne peut pas être pire. laisse-moi enfoncer mes ongles dans ton dos, laisse mes poings être stoppés par ta cage thoracique. arrache moi la clope que je viens de placer entre mes lèvres. gronde-moi parce que je ne fais rien de ma vie. excuse-moi, tu es ma vie. je sens ma main claquer contre ma joue, désolé. j’oublie souvent que je n’ai pas le droit de t’aimer. tu es parti. très bien. je ne dois pas me morfondre sur mon sort. je me relève, attrape le cul de la vieille posé dans le cendrier et je l’enflamme, comme tu avais l’habitude de me chauffer, comme j’avais l’habitude de t’allumer, brûle moi une dernière fois. laisse-moi me déshabiller une dernière fois sous tes yeux, laisse-les se promener sur mon corps nu. pose tes lèvres sur les miennes, une dernière fois. laisse-moi te crier dessus, laisse-moi, laisse-moi. dégage ! aime-moi une toute dernière fois, avant que je ne te laisse partir.

pour faire simple j'te dirais pas qu'j'ai des exigences, j'en ai pas. aucune, pas plus que quelqu'un d'autre. j'ai un idéal, c'est moi. j'ai une vision idyllique de mars, j'en suis amoureuse. j'serais amoureuse de toi, tant que tu le manies à ta manière. tant qu'il garde ce côté de voyou, de connard fini, tant que tu me piétines le cœur je serais tienne. laisse moi crever, la bouche ouverte, pendant que j'attends une réponse. insulte moi, fais moi mal. vis mars, c'est ma seule condition. écris moi des mots d'amour, des mots doux pendant que je nous imagine, fais moi vibrer avec ta plume. je veux juste tomber amoureuse de toi.